Une rencontre intéressante (PV Prince Voldy)

Alors que Spirit, le chef des fiers chevaux sauvages du Cimarron, était allé demander conseil à son ami de toujours qu'était l'aigle sur les étranges évènements qu'il se produisait un peu partout dans leur monde, il fut happé par quelque chose et sans avoir le temps de comprendre quoi que ce soit fut projetté ailleurs. Quand il reprit connaissance après une période de latence qui lui avait semblée durer une éternité, il se trouvait en des lieux qui lui étaient totalement inconnus. Tout ce qu'il savait c'est qu'il n'était plus chez lui. Il avait peur oui, mais pas pour lui parce qu'il savait qu'il trouverait un moyen de s'en sortir, comme toujours. En vérité ce qui l'inquiétait c'était de ne pas être auprès des siens et de ne pas savoir ce qui pouvait leur arriver en son absence. Il devait vite trouver le moyen de rentrer.

Il arpenta quelques temps ces terres nouvelles, à la recherche de quelqu'un ou de quelque chose qui pourrait l'aider à rejoindre son peuple et sa terre natale. De tous les animaux qu'il rencontra sur sa route, pour ceux qui ne s'enfuyaient pas en le voyant ou ne détournaient pas leur attention de lui en croyant qu'il disparaitrait comme s'il n'était qu'un mauvais rêve, aucun ne fut capable de l'aider ou d'apporter le moindre élément de réponse à la foulitude de questions qui assaillaient son esprit. Quel était cet endroit ? Que faisait-il ici ? S'était-il tout simplement égaré ou avait-il été sciemment été amené en ces lieiux. Si cela était effectivement le cas, il devait découvrir qui était assez puissant pour effectuer une telle prouesse. Un seule chose était sûre à ses yeux, cela ne devait pas être n'importe qui pour posséder un pouvoir aussi immense.

Il vit au loin une forme qui par l'allure ressemblait à un cheval mais n'en était clairement pas un. Un buste bien plus massif et une tête surmontée de bois immenses, il ne connaissait pas cet animal pour n'en avoir jamais croisé de semblable. En s'approchant de cet étrange animal il se sentit envahi par le profond sentiment qu'il n'était pas face à n'importe qui. Peut-être était-ce le maitre des lieux et qu'il pourrait l'aider à retrouver le chemin de sa terre natale. Il se surprit à l'espérer. Arrivé à la hauteur de l'autre individu, il le salua d'un mouvement de la tête et le regarda droit dans les yeux. Cela n'était ni un défi qu'il lui lançait ni une marque d'hostilité, c'était sa manière de démontrer son attention à toutes informations qu'il serait en mesure de lui transmettre.

Encore une fois, la Forêt avait tremblée. Le Grand Prince avait finis par apprendre ce qui se passait lorsqu’il sentait sous ses sabots ce genre de choses … Mais ce qui l’inquiétait le plus n’était pas le fait en lui-même : c’était ce qu’il engendrait, ou plutôt ce qu’il apportait … Quel danger le portail avait-il amené ? Quelle était la menace qui planait désormais sur la Forêt ? Comme à chaque fois, le cerf ne mit pas longtemps à connaître l’emplacement du nouvel arrivant, car les animaux (qui étaient dans tout leurs étast) venaient le voir, paniqués, affolés …

L’étranger était passé par le portail qui se trouvait dans la Forêt. Il y en avait plusieurs, dans ce monde, mais sur les deux que Grand Prince connaissait, il n’avait conscience que de l’emplacement d’un seul, celui qui se trouvait au niveau des Falaises, où le terrible Shere Khan était un jour apparu. C’était par là qu’il avait l’intention de reconduire le nouvel arrivant … si celui-ci était conciliant, bien évidement.

Le cerf observa un moment l’étrange animal avant de se montrer. Grand Prince connaissait ces bêtes là, mais il n’avait pas l’habitude de les voir déambuler ainsi, librement. Habituellement, les hommes les chevauchaient … celui-ci était seul, et n’avait aucun harnachement. Sa crinière était longue, et sa robe était plus qu’inadaptée à la vie dans la Forêt : le jaune de son pelage était en total contradiction avec le vert du bois. A sa façon de se déplacer, Grand Prince devina qu’il s’agissait d’un animal fier et sans peur … et lorsque le cerf sortit des fourrés qui le cachaient, le cheval s’arrêta simplement. Une certaine distance les séparait pour le moment, et c’était là l’avantage du Protecteur de la Forêt, car le cheval avait beau être plus rapide que lui, le cerf était plus agile, ce qui était un atout considérable lorsqu’il s’agissait de courir parmi les arbres.

Le cerf dévisagea le cheval du regard. Grand Prince avait beau être grand pour sa race, il n’en demeurait pas moins sensiblement plus petit que le cheval, mais cela ne le gênait en aucun cas, car ce n’était qu’un détail, après tout ! Et puis, il n’était pas sans savoir qui était le maître des lieux … sans son aide, l’étranger ne survivrait pas longtemps. Tant de plantes étaient mortelles, pour les chevaux …

Après un moment passé à s’entre observer, Grand Prince parla enfin :

— Que fais-tu dans ces bois ?

Demanda-t-il simplement. Le cerf n’avait jamais été amical, et ce n’était pas un cheval qui allait le faire changer … pourtant, au fond de lui, Grand Prince savait qu’il n’avait rien à craindre de l’étranger. Le cheval resta silencieux, et le Protecteur de la Forêt en resta un moment perplexe … avait-il compris ce qu’il lui avait dis ? Jusqu’à présent, Grand Prince avait toujours rencontré des étrangers qui comprenaient sa langue … pourquoi ce cheval était-il différent ? Le cerf ne comprenait pas.

— Tu es perdu, c’est cela ?

Cela allait de soit, sinon, pourquoi serait-il là ?

— Tu te trouves dans la Forêt. Nous vivons tous en paix, et notre seul ennemi commun est l’homme. Suis-moi, je vais te conduire à la prairie, où tu pourras manger. Après, je te ramènerai au portail.

Affirma le Grand Prince. Et sans attendre de réponse de la part de l’étranger – il n’en espérait plus désormais – le cerf se dirigea vers la Prairie.

Spirit était loin d'être dupe. Seul il n'avait aucune chance de survivre en ces terre qui lui étaient totalement inconnus. Le seul moyen qu'il avait pour se sortir de sa situation actuelle était celui que lui indiquait le grand cerf, il n'avait pas d'autre choix que de lui faire confiance. Il est vrai que par nature les chevaux sont plus grands que les cerfs, mais il était vrai aussi qu'ils n'avaient pas la dextérité de ces derniers du fait de la différence de forme de leurs sabots et des différents terrains qu'ils avaient respectivement l'habitude d'arpenter.

Ce cerf semblait être doué de parole, contrairement à lui. Il lui répondit dans son langage habituel, constitué de piaffements et de hénnissements. Il espérait qu'il le comprendrait mais n'en était pas sûr, il ne pouvait pas en être sûr. Il lui dit qu'effectivement il était perdu et, quand il lui dit où il était et ce qu'il comptait faire il le remercia. Il avait vraiment de la chance d'être ainsi tombé sur lui. Il le suivit jusqu'à ce qu'ils arrivent sur une grande prairie.

Connaissant les dangers des plaines où il n'y avait rien pour se cacher quand on était grand comme lui, il avançait avec prudence et en gardant tous ses sens aux aguets. Le cerf n'aurait aucun mal à comprendre qu'il n'agissait pas ainsi par défiance envers lui mais par précaution. Ne connaissant pas les plantes qui poussaient dans cette forêt, il se contenta de l'herbe qui poussait abondamment sur le sol de la prairie.

Certes elle n'avait rien à voir avec celle de sa terre natale, mais c'était mieux que rien. Ayant fini il regarda de nouveau le grand cerf et lui adressa une nouvelle question dans le même langage que précédemment. Il lui demanda s'il connaissait la raison pour laquelle il avait été transporté ici, espérant qu'il détiendrait au moins un élément de réponse à cette question.

(Salut Voldy.)

(Au vu de l'avancement du RP et de la date de création de ce topic, je me demande s'il ne serait pas judicieux de le déclarer clos et d'en commencer ultérieurement un autre au cours du quel Spirit et le Grand Prince se rencontreraient à nouveau, le but étant cette fois que Spirit apprennne à se déplacer sans risque entre les failles faisant la jonction entre les différents mondes.)

(Il me faudrait avoir ton avis sur la question afin de pouvoir prendre la meilleur décision possible. Merci d'avance de ta compréhension.)